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déplacement que le zénith subit en passant de la première station à la seconde, et l’opération destinée à fournir l’intervalle géodésique compris entre le point de départ et le point d’arrivée.

Des opérations semblables ont été faites dans presque toutes les régions de la Terre.

En commençant notre énumération à partir de l’époque où l’on s’est servi, pour déterminer l’arc terrestre et l’arc céleste, de méthodes exactes, nous voyons qu’en France, en 1669, Picard trouva pour la longueur d’un degré 57 060 toises.

Picard avait opéré entre Paris et Amiens. La mesure de cet astronome fut continuée jusqu’à Dunkerque et Collioure, par Dominique Cassini et La Hire. Cette nouvelle entreprise, commencée vers 1683, ne put être terminée que vers 1718. Elle fut vérifiée en 1739, de Dunkerque à Perpignan, par François Cassini, nommé aussi Cassini de Thury, et par Lacaille. De 1792 à la fin du xviiie siècle, Méchain prolongea la mesure de la méridienne jusqu’à Barcelone en Espagne, tandis que Delambre en faisait une nouvelle détermination en France. En 1803 Méchain entreprit une seconde expédition en Espagne pour prolonger la méridienne jusqu’aux îles Baléares ; les dangers et les fatigues de tels travaux accomplis dans des temps de troubles et de commotions politiques, amenèrent la mort du célèbre académicien. M. Biot et moi nous fûmes chargés d’achever l’opération commencée, et nous nous acquittâmes de notre mission de 1806 à 1808, de telle sorte que l’arc français s’étend jusqu’à la petite île de Fermentera. D’un autre côté, il a