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struments ont été exécutés ou décrits, surtout depuis un certain nombre d’années, qu’il semble à peine possible d’imaginer en ce genre une combinaison nouvelle, qui diffère essentiellement des combinaisons qui déjà ont été mises en pratique. Aussi depuis longtemps tous les perfectionnements, tous les changements qu’on a apportés dans la construction des nombreuses espèces d’instruments auxquelles, suivant les cas, l’astronome est forcé d’avoir recours, sont-ils, pour ainsi dire, de pure main d’œuvre ce qui au reste ne doit rien ôter de l’importance qu’on leur accorde, et qu’ils méritent effectivement. Cette assertion, dont la justesse sera sentie par tous ceux à qui l’histoire de l’astronomie est familière, et qui est surtout vraie lorsqu’il s’agit de micromètres, m’imposait l’obligation de faire précéder la description du micromètre que j’ai présenté au Bureau des Longitudes le 19 octobre 1814, d’un aperçu dans lequel je me suis efforcé de renfermer l’histoire exacte de cette classe d’instruments.

Dans mon micromètre oculaire à grossissement variable, la tangence des deux images s’obtient en faisant varier le grossissement de la lunette à l’aide d’un changement dans la distance des deux lentilles de l’oculaire composé. Ce changement de distance n’est pas sans inconvénient ; il faut après chaque altération dans la position des deux lentilles se remettre au foyer. Ajoutons que pour avoir le meilleur effet possible de l’oculaire double, il est nécessaire que les deux lentilles dont il se compose soient à une distance déterminée ; qu’en deçà et au delà de cette limite, les images perdent un peu de leur netteté ; qu’enfin ce procédé micrométrique est sans applica-