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ment diurne. En appliquant le même appareil à grossissement variable à l’héliomètre de Bouguer, on pourrait placer les deux moitiés d’objectifs à une distance constante et mesurer toutes sortes de diamètres ; mais les défauts de parallaxe propres à cet instrument ne seraient pas changés, Il est facile de voir que l’emploi de l’oculaire variable dont il s’agit ici n’apporterait non plus aucune amélioration ni au micromètre à prisme de Maskelyne, ni au micromètre dioptrique de Ramsden, ni à aucun des instruments semblables de M. Brewster,

Il n’y aurait pareillement aucune raison de remplacer le mouvement rectiligne du prisme de cristal de roche dans le micromètre de Rochon, par le changement de pouvoir amplificatif ; mais ce moyen deviendra très-commode si on adopte la disposition que je vais décrire.

Cette disposition consiste à mesurer la dernière peinture aérienne de l’objet qu’on observe, non pas, comme dans tous les micromètres dont j’ai parlé jusqu’ici, par un mécanisme situé dans l’intérieur de la lunette ou devant l’objectif, mais à l’aide d’un prisme achromatique de cristal de roche dont la place est marquée entre la dernière lentille oculaire et l’œil, précisément dans le point où l’on fixe le verre coloré qui, dans les observations du Soleil, est destiné à affaiblir la trop grande vivacité de sa lumière. Ce prisme oculaire donnera deux images qui seront séparées, superposées en partie ou tangentes, suivant que la peinture amplifiée de l’objet qu’on observera sous-tendra un angle plus petit, un angle plus grand ou un angle de même valeur que l’angle de la double réfraction du cristal ; or, la disposition des verres de l’oculaire.