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tangent au contour du grand astre. Aucune déformation de ce genre ne se fit remarquer à l’instant précis où le bord de Mercure allait cesser de se projeter sur le Soleil, dans la matinée du 9 novembre 1802. Les rides du Soleil (corrugations) auraient été aussi un moyen très-délicat pour juger de l’existence et même de la valeur des déformations engendrées par l’atmosphère de Mercure. Les rides conduisirent à un résultat négatif, comme le contour du disque.

Pendant toute la durée du passage, Mercure parut considérablement plus noir et d’un noir plus uniforme que les noyaux de deux grandes taches solaires auxquels il fut possible de le comparer.

Mais nous le répétons, les observations contradictoires de divers astronomes sur l’apparence du disque de Mercure passant sur le Soleil, ne sont point suffisantes pour nier ou pour affirmer l’existence d’une atmosphère dans cette planète. L’état particulier des couches atmosphériques correspondantes au bord de la planète peut servir à expliquer le désaccord apparent d’observateurs également exercés.

Une preuve plus évidente de l’existence d’une atmosphère autour de Mercure, résulte de la formation subite de bandes obscures qu’on remarque sur son disque lumineux.

Ces bandes occupent souvent des espaces considérables et occasionnent sur la surface de la planète des variations très-sensibles d’éclat.

Les observations concernant la formation de bandes obscures sur la surface de Mercure et les variations mo-