Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/541

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

troisième" Dialogue, ne put pas en constater l’existence.

Hévélius lui-même, beaucoup plus tard, signalait ces phases comme très-difficiles à observer. Néanmoins, Mercure lui avait paru parfois nettement dichotome.

Existe-t-il quelques observations des phases antérieures à celles-là ? c’est ce que je ne pourrais affirmer.


CHAPITRE III

passages de mercure sur le soleil


Pendant l’intervalle qui s’écoule entre la disparition de Mercure le soir, et sa réapparition le matin, on voit quelquefois sur le Soleil une belle tache noire qui entre par le bord oriental du disque, s’avance avec une vitesse uniforme vers le centre, dépasse ce point, parvient au bord opposé et s’évanouit. Cette tache est Mercure s’interposant entre le Soleil et la Terre et produisant une véritable éclipse partielle de Soleil.

On peut s’assurer de cette vérité à ces caractères divers. La tache se meut, de l’orient à l’occident, comme se mouvait Mercure au moment de sa disparition, et à très-peu près avec la même vitesse. Elle a un diamètre égal à celui qu’avait la planète lumineuse quand on la perdit de vue le soir.

Cette tache noire ne peut d’ailleurs être confondue avec les taches dont le Soleil est souvent parsemé ; celles-ci emploient un temps fort long, près de 14 jours, à parcourir les cordes visibles du disque solaire suivant lesquelles elles se meuvent (liv. xiv, chap. iii, p. 81) ; la