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1836 jusqu’en 1842, deux cents observations complètes de Mercure ont été faites : nombre prodigieux, si l’on considère la difficulté qu’on a à voir cette planète dans nos climats, et qui a exigé qu’on en saisît attentivement toutes les occasions…

« J’ai fait tous mes efforts pour que l’exactitude de ma théorie ne restât pas au-dessous de la précision des observations qui m’étaient confiées. »


CHAPITRE II

connaissances des anciens sur mercure


Les noms des planètes nous viennent des Latins, mais ils sont au fond la traduction des mots grecs par lesquels on désignait primitivement ces astres.

« Il a fallu sans doute, dit Laplace, une longue suite d’observations pour reconnaître l’identité de deux astres que l’on voyait alternativement le matin et le soir, s’éloigner et se rapprocher alternativement du Soleil ; mais comme l’un ne se montrait jamais que l’autre n’eût disparu, on jugea enfin que c’était la même planète qui oscillait de chaque côté du Soleil. »

Cette remarque de Laplace explique pourquoi les Grecs donnèrent à cette planète les deux noms d’Apollon, le dieu du jour, et de Mercure, le dieu des voleurs, qui profitent du soir pour commettre leurs méfaits.

Les Égyptiens s’occupèrent de Mercure sous les deux noms de Set et d’Horus ; les Indiens l’appelaient Boudha et Rauhineya.