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tures, en comparant les observations faites en différents points et notamment celles des nœuds ascendant et descendant (liv. xvi, chap. xi, p. 252), on trouvera aussi les rapports des distances de la planète à la Terre et au Soleil, et la nature de l’orbite qu’elle décrit.

Une fois qu’il est démontré que l’orbite de Mercure est une ellipse et que cet astre obéit aux lois de Kepler, toutes les observations qu’on en fait aux grands instruments des Observatoires, c’est-à-dire à la lunette méridienne et à la pendule sidérale, concourent à établir avec une grande certitude toutes les inégalités du mouvement réel et du mouvement théorique, et conduisent à calculer les influences perturbatrices des autres planètes. On arrive ainsi à obtenir des tables exactes du mouvement de l’astre dans l’avenir.

Le plan de l’orbite de Mercure forme avec le plan de l’écliptique un angle de 7° 0′ 5″. Cette orbite est une ellipse dont le Soleil occupe un des foyers. Le temps que la planète emploie à la parcourir tout entière, le temps de sa révolution dite sidérale, est de 87j,97 ou 2 mois 27 jours 23 heures 15 minutes et 46 secondes.

La distance moyenne de la planète au Soleil est de 0,387, la distance moyenne du Soleil à la Terre étant 1.

L’excentricité est égale à 0,206 ; la longitude du périhélie est de 74° 20′ 42″, et la longitude du nœud ascendant de 45° 57′ 38″.

Ces éléments de l’orbite de Mercure ont été tirés d’un bon Mémoire de M. Le Verrier, publié en 1845 et intitulé Théorie du mouvement de Mercure. Le mérite d’un tel travail était assez généralement reconnu pour que