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dont la convexité sera tantôt tournée vers l’occident (F), tantôt tournée vers l’orient (H et K) ; et, à une époque intermédiaire, la partie occidentale de la planète paraîtra une ligne droite (G). La planète prendra successivement les formes et les dimensions relatives K, H, G, F, A, B, etc., et toujours dans le même ordre.

Ces faits, que nous avons vus précédemment être la conséquence d’un mouvement de circulation de la planète autour du Soleil (liv. xvi, chap. iv, p, 212), ne peuvent s’expliquer qu’en admettant que Mercure nous réfléchit la lumière solaire.

Nous pouvons donc affirmer que cette planète emprunte la totalité ou la plus grande partie de sa lumière au Soleil, et qu’elle circule autour de cet astre suivant une courbe dans l’intérieur de laquelle il est situé.

Lorsque Mercure est au delà du Soleil, relativement à la Terre, et que de plus il passe au méridien à peu près à la même époque que lui, on dit qu’il est en conjonction supérieure. Il se trouve en conjonction inférieure quand il est situé entre le Soleil et la Terre, ces trois corps étant contenus dans un même plan perpendiculaire au plan de l’écliptique ; il est évident que pendant la conjonction inférieure Mercure passe aussi au méridien en même temps que le Soleil.

En observant Mercure lorsqu’il est dans ses conjonctions, on pourra, ainsi que nous l’avons expliqué dans le livre consacré à l’étude de l’ensemble des mouvements des planètes (liv. xvi, chap. v, p. 216), déterminer la durée de sa révolution autour du Soleil. En combinant les observations des conjonctions avec celles des quadra-