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rité d’Adam n’a pu s’étendre jusque dans la Lune, ni envoyer des colonies dans ce pays-là. Les hommes qui sont dans la Lune ne sont donc pas fils d’Adam ; or, il serait embarrassant dans la théologie qu’il y eût des hommes qui ne descendissent pas d’Adam… L’objection roule donc tout entière sur ces hommes de la Lune ; mais ce sont ceux qui la font à qui il plaît de mettre des hommes dans la Lune ; moi, je n’y en mets point : j’y mets des habitants qui ne sont point du tout des hommes. Que sont-ils donc ? Je ne les ai point vus ; ce n’est pas pour les avoir vus que j’en parle. » Au surplus, dit l’ingénieux secrétaire de l’Académie : « Quoique je croie la Lune une terre habitée, je ne laisse pas de vivre civilement avec ceux qui ne le croient pas, et je me tiens toujours en état de me ranger à leur opinion avec honneur si elle avait le dessus… Je ne prends parti dans ces choses-là, que comme on en prend dans les guerres civiles, où l’incertitude de ce qui peut arriver fait qu’on entretient toujours des intelligences dans le parti opposé. »



NOTE


sur les comètes de 1853 et de 1854.


Le catalogue des comètes du chapitre x du Livre sur les comètes (p. 300 et suiv.), contient toutes les comètes calculées au moment où M. Arago faisait une dernière révision de son Astronomie populaire. Les cadres qui ont été formés par l’illustre secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, sont destinés à être complétés au fur et a mesure des découvertes nouvelles, et ils sont tellement disposés que tout le monde pourra, sans aucune difficulté, tenir sur ce sujet son Traité au courant de la science. C’est entrer dans