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En résumé, et c’est à cela que tendait ce chapitre, rien ne prouve, quoi qu’en dise Buffon, « que les planètes aient appartenu anciennement au Soleil, dont elles auraient été séparées par une force impulsive commune à toutes, et qu’elles conserveraient encore aujourd’hui ; » rien, dès lors, ne nous force à supposer qu’une comète ait eu quelque part à la formation de notre système planétaire ; rien n’indique, enfin, qu’à l’origine des choses, un astre de cette espèce soit tombé dans le Soleil. Il est bien plus probable, comme l’a pensé Laplace, que les comètes, à l’origine, ne faisaient point partie du système planétaire, et qu’elles ne sont point non plus formées de l’immense nébuleuse solaire ; il faut seulement les considérer comme de petites nébuleuses errantes que la force attractive du Soleil a déviées de leur route.


CHAPITRE XXXIV

des comètes sort-elles tombées dans des étoiles ?


Nous avons rapporté précédemment que Pline fait mention d’une étoile qui, du temps d’Hipparque (il y a environ 2 000 ans), se montra tout à coup dans la région du nord, et donna à ce grand astronome l’idée du catalogue dont la science lui est redevable et que Ptolémée nous a conservé (liv. ix, chap. xxvii, t. i, p. 410).

Nous avons vu également que ce phénomène se reproduisit en 1572 et en 1604.

L’étoile nouvelle de 1572 fut aperçue par Tycho Brahé le 11 novembre, au nord, dans la constellation de Cas-