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ver aussi quelque augmentation. Si l’on suppose la masse de la comète égale à celle de la Terre, le calcul donne pour ce changement 2h55′ ; mais les observations ont prouvé qu’en 1770 la longueur de l’année ne varia pas d’une seconde : nous sommes donc partis d’une supposition très-exagérée, en faisant la masse de la comète de 1770 égale à la masse de la Terre. Il suffit d’une partie proportionnelle, pour déduire des nombres précédents la conséquence que la première de ces masses n’était pas de la seconde. Ce résultat explique comment la comète de 1770 a pu traverser deux fois le système des satellites de Jupiter sans y causer la plus légère altération.

Duséjour a trouvé qu’une comète d’une masse égale à celle de la Terre, qui passerait à une distance de 15 000 lieues seulement, porterait la longueur de l’année à 367 jours 16 heures 5 minutes, et changerait l’obliquité de l’écliptique de 2 degrés. Malgré l’énormité de sa masse et la petitesse de sa distance, un pareil astre ne produirait donc sur notre globe qu’une seule espèce de révolution : celle du calendrier.

La table suivante fera connaître à quel point les comètes les plus favorablement placées approchent de l’orbite terrestre :

Plus courte distance
à l’orbite terrestre.
Comète de Gambart (apparition de 1832) 
7 mille lieues.
Comète de 1680 (n° 49 du catalogue) 
183
Comète de 1684 (n° 51 du catalogue) 
351
Comète de 1742 (n° 67 du catalogue) 
539
Comète de 1779 (n° 90 du catalogue) 
565

Pour calculer les distances dont les comètes seront