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astronomique la faible lumière qu’exige l’éclairage des fils ?

On doit conclure, je crois, de l’examen auquel nous nous sommes livrés, qu’il existe :

Des comètes sans noyau ;

Des comètes dont le noyau est peut-être diaphane ;

Enfin des comètes plus brillantes que les planètes, ayant un noyau probablement solide et opaque.


CHAPITRE XXXI

sur les masses des comètes


Les comètes ayant un grand éclat, un noyau comparable aux noyaux des planètes sont assez rares. Les observations télescopiques démontrent qu’ordinairement la masse des comètes est très-petite. On peut arriver à la même conséquence en étudiant avec soin les mouvements des planètes près desquelles leur course les entraîne quelquefois.

La comète de Lexell ou de 1770 (n° 85 du catalogue) est une de celles qui, jusqu’ici, ont le plus approché de nous. Sa plus courte distance de la Terre a été de 600 mille lieues. Dans son plus grand rapprochement, elle était encore six fois plus loin que la Lune. Cependant Laplace a reconnu que la seule action de la Terre augmenta de plus de deux jours la durée de sa révolution. Mathématiquement parlant, par l’effet de la réaction de cet astre, le temps que la Terre emploie à revenir au même point de son orbite, la durée de l’année, dut éprou-