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s’agit, par exemple, d’un astre nouveau ou d’un astre qu’on n’aperçoit que rarement et qui doit passer au méridien assez près du Soleil pour qu’une trop vive lumière empêche de l’apercevoir, il faut pouvoir observer cet astre à tout autre moment. On a alors recours à l’équatorial qui permet de faire mouvoir la lunette LL dans un plan méridien quelconque, à telle heure que ce soit. On pourra ainsi comparer deux astres et obtenir avec la pendule sidérale la différence de leurs ascensions droites ; si l’ascension droite de l’un de ces astres est connue, on en conclura facilement celle de l’autre. Comme l’axe optique de la lunette pourra être successivement dirigé vers chacun des deux astres lors de leurs passages dans le plan choisi, on aura aussi avec exactitude la différence de leurs déclinaisons. Si l’on observe deux astres assez voisins pour qu’ils puissent passer tous deux dans le champ de la lunette sans qu’on ait besoin de la déplacer, on obtient la différence des déclinaisons en faisant mouvoir à l’aide d’une vis à tête graduée un fil transversal adapté au réticule de la lunette, de manière à l’amener successivement aux deux points où le fil méridien de la lunette a été traversé par les deux astres. Le cercle EE de l’équatorial doit, autant que possible, être monté sur un pied parallatique de façon qu’on puisse au besoin le faire mouvoir par le mouvement d’horlogerie à l’aide d’un mécanisme C, qui permette d’établir ou d’interrompre à volonté la liaison entre la lunette et son moteur.

L’Observatoire de Paris renfermait une collection complète d’instruments méridiens ; ses cercles muraux, sa lunette des passages, pouvaient rivaliser sans désavantage