Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/457

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

espaces. Nous avons donné les longueurs en lieues des queues de quelques comètes (chap. xiv, p. 326). Voici les résultats de diverses mesures, quant aux dimensions angulaires :

Comètes de Longueurs
des queues.
1851 (n° 191) 1/2
1811 (n° 124) 23°
1843 (n° 164) 60°
1689 (n°   53) 68°
1680 (n°   49) 90°
1769 (n°   84) 97°
1618 (n°   40) 104°

Ainsi les comètes de 1680, de 1769 et de 1618 pouvaient atteindre l’horizon et se coucher, tandis qu’une portion de leur queue était encore au zénith.


CHAPITRE XXVI

historique des différentes explications qu’on a données
de la queue des comètes


D’anciens philosophes regardaient les comètes comme des planètes qui, par une cause quelconque, s’étaient rapprochées de la Terre et se formaient une chevelure en ramassant les vapeurs dont notre globe est sans cesse entouré.

Aristote allait même plus loin que ses prédécesseurs ; il regardait les comètes comme des météores sublunaires engendrés dans notre atmosphère. Les observations de Tycho sur la distance de plusieurs de ces astres, ont réduit au néant l’hypothèse d’Aristote.

Nous ne ferons aucune mention des opinions fort pré-