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passent par le centre ou près du centre ; ceux-ci ne traversent, même dans le cas où l’anneau de matière réfléchissante est complet, que des épaisseurs Cc, Dd, dont la somme est moindre que AB ou MN. Or, soit que les particules brillent par elles-mêmes, soit qu’elles réfléchissent seulement les rayons du Soleil, c’est leur nombre total qui, dans chaque direction, doit déterminer l’intensité de la lumière. La plus grande clarté des bords de la queue se trouve ainsi expliquée naturellement ; mais pour donner à cette explication le caractère d’une démonstration rigoureuse, il sera nécessaire d’y joindre, quand l’occasion se présentera, des mesures photométriques propres à décider si l’intensité lumineuse varie depuis les bords jusqu’au centre, suivant la loi que la conception mathématique que nous venons d’exposer entraîne avec elle.

Les queues, comme nous l’avons dit, vont ordinairement en divergeant. C’est pourquoi les Chinois les appelaient des balais. Il arrive cependant quelquefois que les queues se terminent en pointe. En outre, la divergence des rayons qui terminent la queue d’une comète n’est pas constante. M. Valz, en suivant avec soin la queue de la comète de 1825 (n° 145 du catalogue), trouva, le 12 octobre, pour l’épanouissement à l’extrémité 1° 1/2. Le jour suivant, quoique la queue eût augmenté de longueur, il n’y eut pas d’épanouissement sensible.

La comète de 1689 (n° 53 du catalogue) était courbe comme un sabre turc, rapportent les observateurs contemporains.

Pingré dit avoir observé, entre Ténériffe et Cadix, que