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extrême et qui offrent par conséquent des grossissements considérables, s’élevant de 3 000 à 4 000 fois, par exemple.

Mais avec un tel pouvoir amplificatif, le champ de la vision est très-borné. Si la lunette était immobile, un astre emporté par le mouvement diurne de la sphère céleste, ne serait visible que pendant un très-petit nombre de secondes. Lorsqu’on doit employer de très-forts grossissements, comme cela est nécessaire pour une multitude de recherches astronomiques, il est donc indispensable que la lunette suive l’astre d’elle-même ; il faut qu’elle soit montée de manière que, dirigée à l’orient au moment du lever, elle pointe à l’occident au moment du coucher, et qu’à toutes les époques intermédiaires, cette lunette, sans avoir besoin d’être touchée, change de direction et de hauteur de telle sorte que l’astre occupe toujours à peu près la même partie du champ de la vision.

Pour arriver à ce résultat, il faut, conformément aux idées d’un ancien artiste français, Passemant, monter l’instrument d’une manière particulière ; il faut le faire tourner autour d’un axe parallèle à l’axe du monde, par l’intermédiaire d’un mouvement d’horlogerie ; il faut que ce mouvement, au lieu de s’opérer par saccades, à l’aide d’un échappement, ait lieu d’une manière continue et uniforme, à l’image du mouvement majestueux du ciel étoilé ; il faut que cet axe porte un cercle gradué parallèle à l’équateur et un autre cercle propre à donner les déclinaisons des astres observés.

Un tel instrument porte le nom d’appareil paralla-