Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/436

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ver à la lumière qui la traversait aucune réfraction appréciable. Ce résultat se fonde sur la distance angulaire de deux petites étoiles, mesurée avec le bel héliomètre de Kœnigsberg. Cette distance était la même lorsque les étoiles étaient toutes deux en dehors de la nébulosité, et quand l’une d’elles seulement parut correspondre aux diverses parties de cette même nébulosité et à différentes distances du noyau. Les moyens mis en usage par le célèbre astronome eussent fait aisément reconnaître une déviation de 1/4 de seconde.

La nébulosité de la comète de Halley, dans son apparition de 1835, ne semblait pas terminée régulièrement dans la partie qui avoisinait le Soleil ; elle présentait dans cette direction une anfractuosité sensible. Le même phénomène est indiqué dans les observations de M. Schwabe, de la manière suivante : « La nébulosité, généralement circulaire, a toujours offert une dépression, un enfoncement très-sensible vers sa partie la plus voisine du Soleil. »


CHAPITRE XXIII

la matière dont se compose la tête d’une comète subit-elle des changements physiques dans des temps de courte durée ?


Tout occupés de l’étude des mouvements, fascinés aussi peut-être par des vues théoriques, les astronomes modernes avaient négligé une observation extrêmement remarquable sur la manière dont les nébulosités des comètes varient de grandeur. Hévélius, qu’aucun système n’embarrassait, annonça nettement que le diamètre réel