Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/415

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le 28 novembre 1828, à 10 heures 1/2 du soir, la comète à courte période, la comète d’Encke, celle qui revient à son périhélie tous les 3 ans 1/3, se projetait, pour un observateur situé à Genève (M. Wartmann), sur une étoile de 8e grandeur, qui fut complétement éclipsée. Je ne dois pas oublier de faire remarquer que M. Wartmann se servait d’une lunette trop petite et d’un trop faible grossissement pour que son observation puisse lever tous les doutes.

§ 2. Noyaux diaphanes.

Passons maintenant aux observations dans lesquelles nous verrons le noyau se comporter comme un corps diaphane.

Le 23 octobre 1774, Montaigne vit à Limoges une étoile de 6e grandeur du Verseau, au travers du noyau d’une petite comète.

Montaigne ne dit pas si l’observation correspondit au milieu du noyau, circonstance qui, à vrai dire, ne serait d’aucune importance, puisque rien ne démontre que le noyau solide, s’il existe, doit occuper la région centrale du noyau lumineux.

Le 9 novembre 1795, la comète à courte période, vue de Slough, près de Windsor, se projetait sur une étoile qui paraissait être de 11e ou de 12e grandeur. Avec un fort grossissement on reconnut que cette étoile est double,

    éclipsée avait été vue avant son immersion supposée ; si l’on pouvait croire que l’astronome, prévenu de son existence, chercha à la découvrir ; s’il n’était pas possible d’admettre qu’elle lui échappa par inattention.