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LIVRE XIII. — MOUVEMENTS DES ÉTOILES.

ces nombres que la vitesse absolue du Soleil, accompagné de son cortége de planètes et voyageant vers la constellation d’Hercule à travers l’espace, serait de 2 lieues par seconde.


CHAPITRE VII

de la cause des mouvements propres des étoiles


Herschel n’abandonnait aucun sujet de recherches sans l’avoir examiné sous toutes les faces, sans avoir porté ses investigations aussi loin que l’état des sciences à son époque le permettait. Il ne faut pas s’étonner qu’après s’être assuré que notre Soleil n’est pas immobile dans l’espace, Herschel ait désiré rattacher le mouvement de cet astre, déduit de l’ensemble des observations, à l’action attractive de quelque groupe stellaire.

Dès les premières lignes de calcul, la recherche semble devoir conduire à un résultat négatif. En effet, faisons de Sirius un astre égal au Soleil, supposons sa parallaxe annuelle d’une demi-seconde ; calculons ensuite de combien, par l’action de l’étoile, le Soleil se déplacera en un an. Ce déplacement sera si petit que, vu perpendiculairement, il ne sous-tendrait pas de Sirius un angle égal à la cinq-cent-millionième partie d’une seconde. Sirius cependant, vu de la Terre, se meut en un an de plus d’une seconde (chap. i, p. 20). L’action d’une seule étoile sur le Soleil est donc beaucoup trop faible pour expliquer les faits.

Des groupes d’étoiles ne pourraient-ils pas être suffisants pour rendre compte de la translation du système