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total de ces astres dont les périhélies sont placés dans ces mêmes régions. Or, il suffit d’avoir posé la question en termes précis, pour que tout le monde ait déjà répondu négativement.

Les comètes dont les périhélies se trouvent compris entre l’orbite de Mercure et le Soleil, doivent presque toutes être observées de la Terre : 1° parce que leur vitesse angulaire étant peu considérable, un petit nombre de jours couverts ne doit pas suffire pour les transporter de notre hémisphère dans l’hémisphère opposé, où la courbure de la Terre nous les déroberait ; 2° parce que dans le voisinage du Soleil et noyés, pour ainsi dire, dans sa lumière, ces astres, même avec la constitution la moins favorable, réfléchissent assez de rayons pour devenir largement visibles.

Les comètes, comprises entre la sphère de Mercure et celle de Vénus, vues de la Terre, semblent se mouvoir plus vite et sont notablement moins éclairées que les comètes dont nous venons de nous occuper. Toutes choses égales d’ailleurs, on devra donc en apercevoir un moindre nombre.

Quant aux comètes dont la distance périhélie diffère peu du rayon de l’orbite terrestre, outre qu’elles sont plus faiblement éclairées que celles qui traversent, par exemple, l’orbite de Mercure, dans un rapport qui surpasse celui des deux nombres 100 et 16, nous trouverons que près de notre globe, leur marche apparente est ordinairement très-rapide ; que par cette raison, elles ne doivent, en général, être visibles que pendant quelques jours, et qu’il suffit d’un ciel couvert de peu de durée