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qu’une comète emploie à revenir à son périhélie. Tant qu’à partir d’une certaine époque, cette période de 300 ans ne sera pas écoulée, on verra constamment paraître de nouvelles comètes ; la période une fois révolue, les mêmes astres reviendront, mais dans un autre ordre.

Les comètes étant toutes nouvelles pendant la durée d’une période de 3 siècles, si chaque 2 années en présente 3, comme nous le disions tout à l’heure, 300 années correspondront à 450. Tel serait donc, d’après ce mode d’argumentation, le nombre de comètes de notre système solaire visibles de la Terre.

Je ne m’arrêterai pas à combattre ces calculs, afin d’arriver promptement aux considérations d’un ordre beaucoup plus élevé, à l’aide desquelles Lambert avait jadis essayé, dans ses ingénieuses Lettres cosmologiques, d’arriver à la solution du curieux problème qui fait l’objet de ce chapitre.

Le nombre des comètes dont on a pu calculer complétement l’orbite était, à la date du 31 décembre 1853, de 4 comètes périodiques et de 197 comètes dont les retours n’avaient pas été constatés d’une manière certaine : soit, en tout, 201. Voyons si, dans leurs mouvements, ces astres affectent des époques et des directions spéciales.

Déjà, en 1832, lorsque la table des comètes ne contenait que 137 comètes calculées, j’avais cherché à résoudre la même question que je viens de poser. Je laisserai ici les chiffres auxquels j’étais arrivé en regard des calculs que j’ai chargé M. Barral d’effectuer sur la table plus étendue que l’on possède aujourd’hui. Il est intéres-