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dans le télescope elle ne présentait pas de noyau, mais on voyait une courte queue.
1850. Comète (n° 189 du catalogue) découverte à Altona par M. Petersen, le 1er mai ; visible facilement à l’œil nu en juillet, et présentant un noyau brillant avec une queue de plusieurs degrés de longueur.
1853. Comète (n° 197 du catalogue) découverte à Gœttingue, le 10 juin, par M. Klinkerfues ; à Paris elle a été visible à l’œil nu, dans la région nord du ciel, le 19 août.

L’époque la plus riche en comètes visibles à l’œil nu, fait remarquer avec raison mon illustre ami Alexandre de Humboldt, a été le XVIe siècle, qui en a fourni 23. Le XVIIe en compta 12 dont 2 seulement dans les cinquante premières années. Au XVIIIe siècle il n’en parut que 8, tandis que dans la première moitié du XIXe siècle on en compte déjà 12, parmi lesquelles les plus belles sont celles de 1807, 1811, 1819, 1835 et 1843. Dans les temps antérieurs, il s’est souvent écoulé un intervalle de quarante à cinquante ans sans que ce spectacle se soit présenté une seule fois. Il est possible que dans les années qui semblent pauvres en comètes visibles à l’œil nu, il y ait eu beaucoup de grandes comètes à longue période dont le passage au périhélie, situé au delà des orbites de Jupiter et de Saturne, était dérobé aux astronomes par l’éloignement.

Depuis le commencement du siècle, il a été observé en 53 ans 91 apparitions de comètes télescopiques, en comptant les retours des comètes périodiques ; la moyenne est de cinq comètes télescopiques pour trois ans.