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minent seules la forme et la position de l’orbite parcourue : or il n’y a qu’un moyen décisif pour reconnaître une comète dans ses diverses apparitions ; c’est la similitude complète des orbites. Celui qui voit le ciel en simple contemplateur, rend tout aussi peu de service à l’astronomie que s’il était aveugle.


CHAPITRE XVI

des comètes visibles à l’œil nu


Le ciel n’a commencé à être exploré avec les télescopes et les lunettes qu’au commencement du XVIIe siècle. Jusqu’alors toutes les comètes avaient été vues à l’œil nu. Selon la table générale de toutes les comètes consignées dans l’histoire de l’astronomie (chap. iv, p. 274), il y a eu tant en Europe qu’en Chine, durant les 14 premiers siècles de notre ère, 407 comètes visibles à l’œil nu, soit 29 comètes pour chaque siècle.

De 1500 à 1853, il a paru en Europe, 55 comètes visibles à l’œil nu. En les répartissant par périodes de 50 années, on obtient le tableau suivant :

DE 1500 À 1550.
1500. La grande Asta, comète d’un grand éclat, apparue au mois de mai, et que le peuple, en Italie, appelait signor Astone. Son souvenir se rattache à des voyages de découverte en Afrique et au Brésil. C’est, d’après Alexandre de Humboldt, la comète de mauvais augure à laquelle fut attribuée la tempête qui causa la mort du célèbre navigateur portugais Bartholomé Diaz, au moment où il faisait, avec Cabral, la traversée du Brésil au cap de Bonne-Espérance.
1505. Grande comète qui ne fut visible que pendant peu de temps,