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Marseille, Genève Et Vienne, 18 mars. — La tête a été observée.
Berlin, 20 mars. — On observe la tête ; on en détermine la position le 20 mars.

La table précédente soulève diverses questions ; je vais les discuter.

Il est certain que la grande comète de 1843 a été aperçue en plein jour et très-près du Soleil, le 28 février 1843, mais il est vraiment très-fâcheux qu’aucun des observateurs qui la virent durant cette journée n’ait été en mesure d’en déterminer la position exacte. Je n’ignore pas que des personnes entièrement étrangères à ce qui se passe, à ce qui doit se passer dans les Observatoires, ont été étonnées qu’un phénomène lumineux, aperçu par des oisifs, ait échappé aux nombreux astronomes dispersés sur la surface de l’Europe. En tous cas, aucun reproche à ce sujet ne saurait atteindre les observateurs de Paris, astronomes de profession ou autres : le 28 février 1843, le ciel fut entièrement couvert toute la journée ; le Soleil ne se montra pas un seul instant.

On remarquera, en parcourant le tableau qui précède, que, dans le midi de la France, diverses personnes virent la queue de la comète le 8, le 11, le 14, et que ce phénomène fut aperçu, à Paris, le 17 seulement.

Plusieurs journalistes se sont fondés sur ce rapprochement des dates, pour formuler contre les astronomes de Paris des accusations dans lesquelles l’ignorance et la haine se montrent également à nu. Je réduirai toutes ces déclamations au néant, en extrayant seulement quelques lignes de notre registre d’observations météorologiques :