Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/342

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

On voit que les astres chevelus bien constatés qui peuplent notre système solaire sont en nombre d’autant plus grand que les moyens d’observation acquièrent une plus grande perfection, et que le zèle des astronomes est plus actif pour le progrès des sciences. Tant d’astres ne font-ils qu’apparaître une fois près du Soleil, pour s’éloigner à tout jamais dans la profondeur de l’espace où nos instruments les plus parfaits ne pourront jamais les apercevoir ? Nous allons examiner quelle probabilité il y a pour les astronomes futurs de retrouver quelques unes des comètes dont les astronomes observateurs ou calculateurs actuels se sont efforcés de déterminer la route avec précision.


CHAPITRE XI

comète de 1770 ou de lexell


Messier découvrit une comète dans le mois de juin 1770. Les astronomes, dès qu’ils en eurent réuni trois bonnes observations, s’empressèrent, comme d’habitude, de déterminer ses éléments paraboliques. Ces éléments ne ressemblaient pas à ceux des comètes déjà observées.

La comète resta visible fort longtemps. Il fut donc naturel de rechercher jusqu’à quel point ses dernières positions concordaient avec la parabole déterminée à l’aide des premières. Eh bien, les discordances étaient énormes ; aucune combinaison d’éléments paraboliques ne les faisait disparaître. Dans ce cas particulier, jusque là sans exemple, on ne pouvait donc pas légitimement