Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/334

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui avait, d’après les éléments paraboliques, montré qu’elle avait déjà apparu, prouvé sa périodicité, et prédit le retour prochain de la comète, retour que Clairaut a calculé avec exactitude.

Pour la comète d’Encke, on ne lui a donné ni le nom de Pons qui l’a découverte, ni le nom de Bouvard qui en a calculé les éléments paraboliques, mais bien le nom de M. Encke, qui a retrouvé ses apparitions anciennes et calculé ses retours prochains.

Pourquoi donc donner à la comète de six ans trois quarts le nom de Biela, qui n’a fait que la découvrir, lorsqu’on n’a pas donné le nom de Pons au découvreur de la comète de trois ans trois dixièmes ? Pourquoi avoir deux poids et deux mesures. Gambart a calculé les éléments paraboliques de la comète de 1818-1819, il a reconnu ses anciennes apparitions, il a prédit ses retours futurs. Tant que la comète à courte période portera le nom de M. Encke, et pour ma part je trouve cette désignation très-convenable, la comète de six ans trois quarts devra donc porter le nom de Gambart et non celui de Biela.


CHAPITRE IX

comète de sept ans et demi ou de faye


Le 22 novembre 1843, M. Faye, astronome attaché à l’Observatoire de Paris, a découvert une nouvelle comète ; il a été un des astronomes qui ont calculé d’abord ses éléments paraboliques et plus tard ses éléments elliptiques, car il avait été remarqué que l’orbite observée