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générale des comètes, présentaient entre eux des discordances très-considérables.

Les éléments de l’orbite, en 1786 et 1795, étaient trop semblables à ceux de la comète de 1818-1819, pour que, dès lors, l’influence des perturbations étant bien connue, on pût douter de l’identité. Cependant des différences assez notables commandaient de s’abstenir de toute décision précipitée.

Au reste, si l’on élevait encore sur la durée de la révolution de cet astre singulier des doutes, puisés dans la circonstance que la comète décrit son orbite allongée autour du Soleil en moins de temps que les planètes anciennes ou modernes n’en emploient à parcourir leurs orbes circulaires, on se livrerait à une discussion désormais sans objet. La courte période de la comète d’Encke, qui passa au périhélie le 27 janvier 1819, est maintenant un fait incontestable, car sa réapparition dans l’hémisphère sud, en 1822, a été constatée, à très-peu près, dans les positions que le calcul avait données d’avance, par les astronomes attachés à l’Observatoire que le général Brisbane a fondé à la Nouvelle-Hollande ; car l’accord entre le calcul et l’observation n’a pas été moins remarquable en 1825 ; car enfin, en 1829, époque de son troisième retour annoncé, l’astre est également venu occuper les places que M. Encke lui avait assignées un an auparavant, et cela, seulement, avec de très-légères différences, dont la cause sera expliquée plus tard. La même concordance s’est présentée pour les apparitions qui ont eu lieu en 1832, 1835, 1838, 1842, 1845, 1848 et 1852. En 1837 je publiai, dans l’Annuaire du Bureau des