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taire le plus rapproché du Soleil ; le point dans lequel, en réalité, la comète a son maximum de vitesse ; le point enfin qui, dans les éléments, porte le nom de périhélie. Après cette remarque on ne s’étonnera plus, j’espère, que le périhélie ait si souvent figuré dans les discussions que la réapparition de la comète a fait naître.

Nous avons dit que les divers calculs effectués par MM. Damoiseau et de Pontécoulant avaient fixé le 4, le 7 et le 13 novembre 1835 pour l’époque du dernier passage de la comète de Halley par son périhélie. Postérieurement, l’observation a donné le 16, c’est-à-dire 3 jours seulement de différence avec la détermination du calcul regardé comme le plus exact, et 12 jours de différence avec celle du calcul considéré comme le plus éloigné de la vérité.

La même comète avait été remarquée en 1456, comme on le reconnaîtra par les éléments suivants, que Pingré a déduits du peu de renseignements précis qu’il est possible de recueillir dans les auteurs de cette époque :

Inclinaison. Longitude
du nœud.
Longitude
du périhélie.
Distance
périhélie.
Sens du
mouvement.
17° 56′ 48° 30′ 301° 0′ 0,58 rétrograde.

Avant 1456, on ne trouve plus guère de véritables observations. Les chroniqueurs se contentent de dire : On vit une comète dans telle ou telle constellation. Quant à sa position par rapport à des étoiles connues, quant à l’heure de l’observation, pas un seul mot. Ainsi les éléments de l’orbite ne sauraient être calculés. Lorsque ce moyen presque infaillible de reconnaître une comète