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nant toute la différence qui existe entre ces deux expressions. Y a-t-il un moyen de reconnaître si la comète nouvelle a cependant des retours plus ou moins fréquents, si elle ne s’éloigne de la Terre et du Soleil que pour s’en rapprocher plus tard. Chaque fois que la comète peut être observée pendant un temps assez long, la question que je viens de poser peut être résolue. En effet, les éléments de la parabole que la comète semble parcourir d’après les premières observations étant obtenus, on peut tracer la courbe qu’elle devra suivre plus tard, et vérifier par l’observation directe si la marche réelle satisfait à la marche théorique. Quand on trouve que les positions nouvelles de l’astre ne coïncident pas, dans les limites des erreurs des observations, avec les positions calculées, on cherche les éléments de la parabole qui peuvent représenter exactement les nouvelles observations, et il arrive souvent que les premières observations ne sont plus comprises dans la courbe nouvellement calculée. L’impossibilité de satisfaire à la fois par un mouvement parabolique à toutes les positions observées, conduit à admettre qu’une ellipse conviendrait mieux pour représenter le mouvement de la comète. On cherche alors l’orbite elliptique de l’astre chevelu, absolument comme l’on fait pour tracer la route d’une planète. On obtient en conséquence la longueur du demi-grand axe de l’ellipse, qui satisfait à toutes les observations. En vertu de la troisième loi de Kepler sur le rapport qui existe entre les cubes des axes des orbites elliptiques et les carrés des temps des révolutions (liv. xvi, chap. vi, p. 223), on calcule facilement la durée de la révolution de la comète, et on est en mesure d’indiquer