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comète qui se mouvra dans ce nouveau plan, n’aura-t-elle pas, d’après les conventions précédentes, les mêmes éléments que l’ancienne, quoiqu’elle parcoure des constellations essentiellement différentes ? Je réponds que la position du périhélie, que le moment du passage par ce point, que la distance périhélie, que l’inclinaison de l’orbite, que le sens du mouvement, seront absolument identiques ; mais le nœud aura changé de 180°. En effet, nous sommes convenus de choisir le nœud ascendant, et c’était au vingtième degré de l’écliptique que, par hypothèse, il était placé. En arrivant à ce point par un mouvement direct, ou qui, rapporté à l’écliptique, s’exécutait de l’occident à l’orient, la comète venant du midi, parcourait donc une portion d’orbite qui s’élevait vers le nord ; mais cette portion se trouvera au contraire au sud de l’écliptique, lorsque la rotation du plan vers le midi sera effectuée, et en la parcourant par son mouvement propre, la comète, au lieu d’aller comme tout à l’heure du sud au nord, marchera du nord au sud. Le vingtième degré ne sera donc plus le nœud ascendant ; c’est au point diamétralement opposé, ou à 200°, qu’on le trouvera. Ainsi, le nombre 200° remplacera dans les éléments le nombre 20° qui y figurait d’abord.

Le nœud, combiné avec l’indication du sens du mouvement de la comète, décide comme on voit, sans ambiguïté, si c’est du côté du nord ou du côté opposé que l’inclinaison du plan de l’orbite doit être comptée. Rien n’empêcherait de le dire en termes exprès ; mais c’est inutile, et je devais le prouver pour répondre à quelques observations qui m’avaient été adressées après la publi-