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variation notable, en tenant compte toutefois de l’effet que le déplacement propre de cette comète peut produire dans le même intervalle.

Depuis Tycho, à qui l’on doit cette première découverte, il a été reconnu que les comètes circulent autour du Soleil suivant des lois régulières ; qu’elles se meuvent comme les planètes, mais que leurs orbites sont des ellipses très-allongées.

Le Soleil occupe toujours un des foyers de l’orbite elliptique de chaque comète.

Le sommet de l’ellipse le plus voisin du Soleil s’appelle le périhélie. L’autre sommet prend le nom d’aphélie,

On appelle distance périhélie la distance focale de l’orbite cométaire. En d’autres termes, c’est l’intervalle qui, au moment du passage de la comète par le sommet de l’ellipse, la sépare du Soleil ; c’est la moindre de toutes les distances au même astre où elle puisse jamais se trouver.

Les comètes ne se voient guère de la Terre que pendant qu’elles sont voisines de leur périhélie ; mais, je l’ai déjà fait remarquer, une ellipse très-allongée et une parabole de même sommet et de même foyer, ne commencent à se séparer sensiblement qu’à une assez grande distance de leur sommet commun (liv. i, chap. xi, t. i, p. 38). Pour représenter les diverses positions que prend une comète pendant la courte durée de son apparition, on pourra donc, en général, substituer sans inconvénient la parabole à l’ellipse. Si, par hasard, on reconnaît qu’il n’y a pas lieu à l’assimilation d’une courbe à l’autre, tout ce qu’il faudra en conclure c’est que, par exception,