taines constellations, s’y éteignent sans avoir changé de place (liv. ix, chap. xxvii, t.i, p. 410). Ensuite, la forme extrêmement allongée de leurs orbites, établit entre elles et les planètes une ligne de démarcation également tranchée. Ainsi, quand Herschel découvrit le mouvement propre d’Uranus, on regarda d’abord le nouvel astre comme une comète, quoiqu’il n’eût ni queue ni chevelure. En effet, pour expliquer comment personne ne l’avait encore observé, on dut naturellement supposer qu’auparavant son grand éloignement l’avait rendu invisible. Mais lorsqu’une étude attentive de sa marche eut prouvé qu’il parcourait autour du Soleil une courbe à très-peu près circulaire, et que, sans la lumière du jour, il serait également visible en toute saison, on rangea le nouvel astre parmi les planètes.
CHAPITRE III
nature et éléments des orbites cométaires
Les comètes sont de véritables astres et non de simples météores engendrés dans notre atmosphère ainsi que beaucoup d’anciens philosophes le croyaient. Il suffit, pour s’en convaincre, soit de comparer entre elles des observations simultanées faites dans des lieux de la Terre très-éloignés les uns des autres, soit de rechercher si les comètes participent, à la manière du Soleil, des planètes et des étoiles, à la révolution diurne et générale du ciel. Il faut voir, en d’autres termes, si pendant cette révolution, la distance angulaire d’une comète à une étoile Voisine éprouve, entre le lever et le coucher, quelque