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lie, on est arrivé à découvrir que l’excentricité des ellipses planétaires est également variable. Les tableaux que je donnerai tout à l’heure font connaître les éléments des orbites de toutes les planètes, tels qu’on les a déduits des meilleures observations et les variations des éléments des orbites des anciennes planètes.

Les deux intersections du grand axe de l’ellipse avec la courbe s’appellent apsides, du mot grec αψἰς qui signifie courbure, voûte, circonférence d’une roue. L’apside supérieur d’une planète, dont le Soleil occupe un des foyers, est l’aphélie, du grec ἀπο ἡλἰου, loin du Soleil ; l’apside inférieur est le périhélie, du grec περἰ ἡλἰου, près du Soleil.

Les éléments de l’orbite d’une planète sont au nombre de sept, savoir :

1° L’inclinaison du plan de l’orbite sur l’écliptique ;

2° Le demi-grand axe de l’ellipse, ou la distance moyenne de la planète au Soleil, celle de la Terre au Soleil étant prise pour unité. En exposant la découverte des lois de Kepler, nous avons donné cet élément pour toutes les planètes (chap. vi, p. 221) ;

3° L’excentricité de l’ellipse, ou le rapport entre la distance qui sépare le foyer du centre et le demi grand axe pris pour unité ;

4° La longitude du périhélie ;

5° La longitude du nœud ascendant ;

6° La longitude de la position de la planète à une époque donnée ;

7° La durée de la révolution sidérale de la planète.

Ce septième élément se déduit de la connaissance du