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particularités du mouvement de cette planète qui avaient rebuté les efforts des anciens astronomes. Il trouva ainsi les trois lois immortelles qui portent son nom. Les découvertes successives de nouvelles planètes n’ont fait qu’ajouter à l’évidence de ces lois, en faisant rentrer chaque astre nouveau dans le système du monde tel que le représente la figure 184, page 256


CHAPITRE XI

orbites des planètes


Nous avons supposé que les planètes se mouvaient dans le plan de l’écliptique, tandis qu’en réalité les orbites forment avec ce plan un angle sensible ; il est facile, par des observations faites sur la Terre, de déterminer le moment où chaque planète a réellement une latitude nulle, le moment où elle est dans l’écliptique ou dans son nœud. Lorsqu’elle passe du midi au nord, la planète est dans son nœud ascendant ; lorsqu’elle passe du nord au midi, elle se trouve dans son nœud descendant. La comparaison de ces deux instants fournit des déterminations des deux demi-durées de la révolution de la planète, ce qui n’est pas indifférent quand il s’agit d’interpoler entre les résultats des observations pour en déduire les positions héliocentriques de l’astre pour un instant donné.

En effectuant les calculs des triangles STM (fig. 171, chap. vi, p. 219), pour les moments où la planète s’est trouvée dans ses deux nœuds, on obtient les longitudes héliocentriques de ces deux points remarquables de l’orbite. Eh bien, on trouve que ces longitudes diffèrent de