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ASTRONOMIE POPULAIRE.

planètes, il ne leur communique que peu de lumière, ce qui fait que n’en ayant pas assez, s’il faut ainsi dire, pour se conduire dans leur chemin qui est fort obscur, elles s’arrêtent. » (Livre ix, traduction de Perrault.)

Vitruve n’admet point que si les planètes s’arrêtent, ce soit par la difficulté qu’elles éprouvent à trouver leur chemin dans l’obscurité. Il fait intervenir, lui, une certaine attraction que la chaleur solaire exercerait sur les astres, et n’hésite pas, sans doute d’après l’observation mal interprétée du froid qu’on ressent au sommet des hautes montagnes, à admettre avec Euripide : « Que ce qui est éloigné du Soleil est beaucoup plus échauffé, et que ce qui en est proche n’a qu’une chaleur modérée. » (Traduction de Perrault.)

L’explication des stations et des rétrogradations, indiquées dans le chapitre précédent, fondée sur la diminution des vitesses des planètes à mesure qu’elles s’éloignent du Soleil, est, suivant moi, la partie la plus brillante du traité De Revolutionibus, celle qui fait le plus d’honneur à Copernic.


CHAPITRE X

historique du mouvement de translation de la terre autour du soleil


Aristarque, de Samos, qui vivait vers l’an 280 avant Jésus-Christ, supposa, suivant Archimède et Plutarque, que la Terre circulait autour du Soleil, ce qui le fit accuser d’impiété.

Cléanthe, d’Assos, qui vivait vers l’an 260 avant Jésus-Christ, serait, suivant Plutarque, le premier qui