Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/247

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE V

mouvements réels des planètes


Les mouvements apparents des planètes vus de la Terre étant, comme nous l’avons dit, très-irréguliers, particulièrement vers les stations et les rétrogradations, il est nécessaire de rechercher si, examinés de quelque autre point, en se plaçant dans le Soleil, par exemple, l’ordre ne succéderait pas au désordre et à toutes les bizarreries dont nous avons dû tenir note. Essayons donc de transformer les observations faites sur la Terre en observations qui seraient faites si l’observateur était au centre du Soleil, c’est-à-dire, pour me servir des expressions usuelles, transformons les positions géocentriques en positions héliocentriques.

Admettons d’abord que les planètes se meuvent dans le plan de l’écliptique, ce qui pour les principales n’est pas très-loin de la vérité. Il y a deux cas à distinguer, le cas des planètes supérieures et celui des planètes inférieures. Occupons-nous d’abord des premières.

Lorsqu’une planète est en opposition, la ligne droite menée du Soleil à la Terre projette la planète sur l’étoile à laquelle aboutit la ligne menée du Soleil à la même planète ; le jour de l’opposition on obtient donc, par une observation terrestre, la place de la planète sur le ciel étoilé, tout comme si on l’avait observée du Soleil : c’est ce qu’on appelle une position héliocentrique.

Quelques mois après, le Soleil, la Terre et la planète se trouveront de nouveau en ligne droite, la planète cor-