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LIVRE XII. — VOIE LACTÉE.

de la vaste nébuleuse dans laquelle le système solaire est englobé, de la nébuleuse où notre Soleil n’est qu’une insignifiante étoile, où la Terre est un imperceptible grain de poussière. Mais le calcul d’Herschel reposait sur l’hypothèse que le télescope employé, atteignait les dernières étoiles comprises dans la nébuleuse, supposition dont l’inexactitude lui fut démontrée, lorsqu’il substitua au télescope de 6 mètres dont il s’était primitivement servi, le télescope de 12 mètres. Les premières dimensions données à notre nébuleuse, par l’illustre astronome de Slough, ne doivent donc être regardées que comme de premières approximations.


CHAPITRE V

la voie lactée subsistera-t-elle éternellement sous la forme que nous lui voyons ? ne commence-t-elle pas à offrir des symptômes de dislocation, de dissolution ?


William Herschel a clairement établi, par mille et mille observations, que la blancheur de la Voie lactée provient, en majeure partie, d’agglomérations d’étoiles trop petites, trop faibles pour être distinguées séparément. La matière diffuse, mêlée en certaines proportions aux étoiles, joue ici un rôle comme dans plusieurs nébuleuses résolubles ; mais c’est un rôle évidemment secondaire.

Presque partout où des étoiles rapprochées entre elles se sont offertes à nos regards en dehors des limites apparentes de la Voie lactée, nous avons reconnu qu’elles tendent à se grouper autour de plusieurs centres ; qu’elles semblent obéir, comme les divers corps de notre système