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LIVRE XII. — VOIE LACTÉE.

tout plan passant par son centre la partage nécessairement en deux parties égales, ou, ce qui revient au même, la coupe suivant un de ses grands cercles. L’arc secondaire qui se détache de l’arc principal de la Voie lactée, vers le Cygne, et le rejoint près de α du Centaure, révèle l’existence d’une couche, d’une strate d’étoiles formant avec la strate principale un petit angle, la rencontrant près de la région que la Terre occupe et ne se prolongeant pas au delà.

En résumé, si nous voyons beaucoup plus d’étoiles dans certaines directions que dans d’autres ; si les régions à étoiles très-resserrées forment un des grands cercles de la sphère ; si l’arc principal est double dans une étendue d’environ 120°, c’est que nous sommes plongés dans un groupe excessivement étendu et comparativement très-mince, c’est que nous en occupons à fort peu près le milieu ; c’est qu’un second groupe de même forme rencontre le premier vers les régions où notre Soleil et conséquemment la Terre, se trouvent situés.

Supposons maintenant que les étoiles soient également réparties, ou uniformément répandues dans toutes les portions de la Voie lactée. Supposons de plus, que le télescope dont on se sert ait une portée qui s’étende jusqu’aux dernières limites de la nébuleuse ; les dimensions linéaires de ce groupe se déduiront facilement des sondes Herscheliennes.

Le nombre des étoiles que le télescope embrasse dans chaque direction est proportionnel au volume d’un cône droit de 15′ d’ouverture, ayant son sommet à l’œil de l’observateur et sa base à la limite extérieure de la nébu-