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le père Secchi, directeur de l’Observatoire romain, a constaté que ces divers points ne sont pas exactement à la même température. Cet ingénieux observateur a trouvé de plus que les rayons provenant du centre du disque, sont ceux qui produisent le plus de chaleur, et qu’à partir de là la chaleur va en diminuant vers les deux bords.

Le père Secchi a constaté en outre que, à parité de distance au centre, les régions polaires de l’astre ne sont pas aussi chaudes que les régions équatoriales, et que même les deux hémisphères séparés par l’équateur n’ont pas exactement la même température. Il résulte des observations directes de l’astronome romain que les taches, à l’inverse de ce que supposait Herschel, produisent une diminution de température dans tous les points du Soleil voisins de celui où elles se montrent, et que les facules, chose extraordinaire, n’augmentent pas d’une manière appréciable la température des points où elles ont fait leur apparition.

Nous avons vu que l’apparition des taches proprement dites n’a lieu qu’entre des limites assez étroites au nord et au midi de l’équateur solaire. Il serait intéressant de savoir si les hémisphères du Soleil séparés par des courbes méridiennes de cet astre, passant par les deux pôles, sont également aptes à la formation des taches. Herschel soupçonnait qu’un des hémisphères du Soleil est, par sa constitution physique, moins propre à émettre de la chaleur et de la lumière que l’hémisphère opposé, mais Herschel n’a pas dit sur quelles observations cette conjecture était appuyée.

Je citerai à cette occasion des recherches d’un tout