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« Il est possible que le Soleil ne soit autre chose qu’une étoile fixe, plus brillante à nos yeux par sa proximité seulement, et que les autres étoiles soient également des soleils entourés de mondes planétaires. »


CHAPITRE XXII

nature de la surface incandescente des étoiles


En observant attentivement la surface du Soleil, nous y avons aperçu des changements rapides et très-considérables, qui paraissaient entraîner la conséquence que dans cet astre tous les phénomènes d’incandescence se passent dans une substance gazeuse ; nous sommes arrivés à ce résultat d’une manière plus évidente encore par des phénomènes de polarisation. Mais ces deux moyens d’investigation nous manquent totalement à l’égard de la généralité des étoiles. Le premier n’est applicable que là où le disque est sensible, et l’on sait que les étoiles n’ont pas de diamètres appréciables, que dans les meilleures lunettes elles se présentent sous la forme d’un amas très resserré et plus ou moins confus de lumière. La seconde méthode offre des impossibilités résultant aussi de la superposition apparente des rayons partis des différents points des disques des étoiles.

Rappelons-nous que si la surface incandescente dû Soleil était liquide, nous aurions vu avec la lunette polariscope des couleurs sur les bords des deux images. Si le point le plus élevé sur l’une des images était rouge, le point diamétralement opposé sur cette même image serait