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sa distance de la Terre, est plus lumineux qu’une étoile de première grandeur, telle que Saturne sans son anneau.

L’éclat du Soleil, par conséquent, est à celui d’une étoile de première grandeur, comme 108 000 millions est à 1.

Dans son calcul Lambert a supposé (car le résultat précédent est purement théorique) que la matière de Saturne réfléchit la septième partie de la lumière incidente.

On trouve dans les Transactions philosophiques, année 1829, des expériences de Wollaston qui conduisent à une évaluation du rapport de la lumière du Soleil à la lumière de Sirius. Les observations furent faites par la méthode de l’égalité des ombres, en prenant pour intermédiaire la lumière d’une chandelle. Le résultat définitif fut que la lumière du Soleil est 200 000 millions de fois celle de Sirius.

Il n’y a rien dans tous ces résultats, ni dans ceux de parallaxe annuelle, qui soit contraire à l’opinion suivant laquelle les étoiles ne seraient que des soleils fort éloignés. Cette opinion avait, du reste, été adoptée par les anciens astronomes.

Héraclide et quelques autres philosophes de l’école d’Alexandrie enseignaient, selon Plutarque, « que chaque étoile était un monde existant dans l’immensité des cieux, et avait autour de soi une terre, des planètes et un espace céleste. »

Kepler, dans son Epitome, s’exprime en ces termes sur l’analogie qui peut exister entre le Soleil et les étoiles :