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lumière réfléchie et de la vive lumière émise par les parties élevées des rides, doit donner au Soleil une apparence pointillée, tant qu’on n’emploie pas un très-fort grossissement.

Un courant ascendant de gaz, plus fort que les courants générateurs des simples pores, donne naissance à de larges ouvertures. Si les nuages lumineux ne cèdent pas immédiatement à l’impulsion de la force qui tend à les séparer, ils s’accumulent près de l’ouverture, et il en résulte des facules longues ou allongées.

Les courants ascendants les plus intenses diviseront, sur une grande étendue, l’enveloppe continue que forment les nuages inférieurs ; ils divergeront en continuant à s’élever entre les deux couches et opéreront dans l’atmosphère lumineuse une éclaircie plus étendue encore. Dans le voisinage de cette éclaircie, certaines parties du courant ascendant iront fournir un nouvel aliment à la combustion. De tout cela résulteront des noyaux, des pénombres et des facules.

William Herschel paraît disposé à croire que la cause inconnue qui rend la photosphère lumineuse, est analogue à celle qui semble embraser les régions de notre atmosphère situées au nord en temps d’aurores boréales. Il y aurait ainsi, sur toute la surface du Soleil, une aurore boréale permanente.

On voit, dans cet exposé, par quelles circonstances la théorie d’Herschel a modifié les idées antérieures deWilson, de Bode, de Michell.

Il me sera peut-être permis de citer, à la fin de cet aperçu historique, les expériences de polarisation et de