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Wilson, pendant qu’il suivait attentivement la grande tache qui se montra en novembre 1769. Voici en quoi consiste cette découverte.

J’ai déjà dit (chap. iv, p. 88) que près du centre du Soleil, la pénombre, parfaitement terminée, entoure le noyau et est à peu près également large dans tous les sens ; mais que, lorsque la tache, s’avance vers le bord occidental de l’astre, le côté de la pénombre situé entre le noyau et le centre du Soleil, paraît se contracter considérablement, avant que les autres parties de cette même pénombre aient changé de dimension d’une manière sensible.

Quand la tache est parvenue à 24″ du bord, la pénombre n’existe plus du côté du centre. Une portion du noyau a aussi évidemment disparu du même côté. (Trans., vol. lxiv, p. 7.)

Remarquons de nouveau que si nous plaçons la pénombre à la surface du Soleil, et que si nous admettons qu’elle soit une portion même de cette surface partiellement éteinte, les phénomènes observés par Wilson seront entièrement inexplicables. Dans cette hypothèse, en effet, la région de la pénombre qui serait vue le plus obliquement devrait se montrer plus rétrécie et disparaître la première ; c’est précisément le contraire qui a lieu. La partie de la pénombre voisine du bord du Soleil, reste encore visible quand la partie comprise entre le noyau et le centre s’est déjà totalement effacée.

Wilson rend un compte exact, un compte géométrique de sa très-curieuse remarque, en supposant que les taches solaires sont de grandes excavations dans la