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Les noyaux voisins semblent avoir une certaine tendance à se réunir. Ils grandissent ordinairement jusqu’au moment où leur réunion s’est opérée.

Galilée prouvait que les noyaux n’ont aucune saillie au-dessus de la surface solaire, à l’aide d’une observation qui mérite d’être rapportée. Il avait remarqué que l’intervalle lumineux compris entre deux taches équatoriales, quelque petit qu’il soit au moment où ces taches atteignent le centre du disque, subsiste encore près du limbe, tandis que si leur hauteur était sensible, elles se projetteraient alors l’une sur l’autre et ne paraîtraient former qu’une tache unique.

Les grandes taches paraissent faire quelquefois des échancrures noires au bord du Soleil. On cite à ce sujet une observation de La Hire, de 1703 ; une observation de Cassini, de 1719. Herschel a remarqué la même apparence le 3 décembre 1800.


CHAPITRE XIV

de la pénombre


Tout autour du noyau, quand il a de grandes dimensions, existe presque toujours une zone étendue d’une teinte moins sombre, qui, comme nous l’avons dit, se nomme aujourd’hui la pénombre.

La pénombre se distingue du reste de la surface apparente du Soleil, par un brusque changement d’éclat, par un contour nettement dessiné.

Notablement plus lumineuse que le noyau, notablement