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blables à ce qui arrive lorsque, après avoir lancé une plaque de glace sur la surface d’un étang gelé, les divers fragments en lesquels la plaque se partage glissent dans toutes sortes de directions.

Herschel et d’autres astronomes ont vu des changements d’une rapidité, d’une étendue extraordinaire dans les facules allongées. Les observations assidues de ces objets semblent destinées à jeter un grand jour sur la constitution physique du Soleil.


CHAPITRE XIII

du noyau


Fabricius dit que la tache qui lui révéla le mouvement de rotation du Soleil était un objet noirâtre, plus rare et plus pâle d’un côté.

Galilée parle simplement de l’extrême irrégularité des taches, des grands changements de forme qu’elles subissent du jour au lendemain, de leurs nuances plus ou moins sombres.

Trompés par la faiblesse des premières lunettes et par la difficulté d’observer le Soleil sans verres grossissants, Fabricius et Galilée ne virent nettement, à ce qu’il paraît, qu’une des deux parties constituantes des grandes taches. Leur attention se porta exclusivement sur la région centrale ou la plus noire, sur ce qu’on a appelé le noyau.

Quand le noyau d’une tache diminue et disparaît, c’est ordinairement, suivant Scheiner, par un empiétement irrégulier de la pénombre.

Ce mouvement de la pénombre vers le noyau amène