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LIVRE II. — NOTIONS DE MÉCANIQUE.

des oscillations de cette pièce si importante dépendait exclusivement de l’impulsion qu’elle recevait de la force motrice. L’application du ressort vibrant introduisit dans ces oscillations un principe de régularité nouveau et excellent.

M. Thomas Reid (Encyclopédie du docteur Brewster, article Horology, p. 123) refuse aux artistes français l’honneur d’avoir inventé le ressort spiral isochrone, et se fonde sur ce passage d’un ouvrage de Mudge (1763) : « Le pendule ou balancier à ressort, d’après des principes physiques, fait que le balancier exécute les petites et les grandes vibrations dans des temps égaux. Cela, ajoute-t-il, avait été dit par Hooke, cent ans auparavant. »

Mais la découverte que Pierre Leroy a réclamée, consiste à avoir reconnu qu’un ressort d’une certaine épaisseur n’est isochrone qu’alors qu’on lui donne une longueur convenable, et que si la longueur reste constante, il faut, pour arriver au même résultat (à l’isochronisme), modifier en général l’épaisseur du ressort.

Le régulateur à balancier est, dans les horloges fixes, remplacé avec avantage par le pendule.

Diverses dispositions ont été imaginées pour établir la liaison entre les rouages et le balancier ou le pendule. La partie du mécanisme qui a pour objet d’établir cette liaison s’appelle l’échappement.

Dans les chronomètres, il faut s’attacher à éviter qu’il y ait une influence exercée par le moteur sur le régulateur. Dans ce but, on se sert de l’échappement libre.