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LIVRE XI. — NÉBULEUSES.

sir John Herschel est trop en dehors du cadre que je me suis tracé, pour que je puisse l’analyser ici.


CHAPITRE XX

nébuleuses planétaires — est-il vrai que pour expliquer l’éclat uniforme de leurs disques, il faille indispensablement supposer que la matière diffuse est opaque dès qu’elle est arrivée à un certain degré de concentration


William Herschel appelait nébuleuses planétaires celles qui, par leur forme, ressemblent aux planètes de notre système. Elles sont circulaires ou légèrement elliptiques ; quelques-unes ont des contours nettement définis, d’autres semblent entourées d’une légère nébulosité ; leur lumière est également vive sur toute l’étendue du disque. Parmi les nébuleuses planétaires découvertes par Herschel, j’en trouve de 10, de 15, de 30, et même de 60 secondes de diamètre.

Herschel regardait la constitution physique des nébuleuses planétaires comme fort problématique. Sa riche imagination ne lui avait rien fourni à ce sujet de bien plausible, d’entièrement satisfaisant. On ne pouvait assimiler ces corps aux nébuleuses globulaires composées d’étoiles, sans expliquer pourquoi leur lumière ne présentait vers le centre aucune augmentation d’intensité. Transformer les nébuleuses planétaires en étoiles proprement dites, c’était se jeter en dehors de toutes les analogies ; c’était créer des étoiles avec des diamètres réels 13 mille fois plus grands que le diamètre du soleil (des diamètres de 4 600 millions de lieues) ; c’était attribuer