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ASTRONOMIE POPULAIRE.

paraissent être à fort peu près de la même grandeur[1]. Elles sont distribuées autour du centre de figure avec une parfaite régularité ; aussi, à des distances pareilles de ce centre, l’éclat est-il absolument égal dans toutes les directions.

Plaçons, très au loin, une nébuleuse sphérique dans laquelle les étoiles soient également condensées, au centre, au bord, partout ; l’œil démentira cette composition. Menons un rayon visuel qui traverse la sphère près du bord ; l’espace compris entre le point d’entrée et le point de sortie sera fort court ; le rayon côtoiera donc très-peu d’étoiles. À mesure que ce rayon visuel se rapprochera du centre, sa partie comprise dans la sphère deviendra plus longue et le nombre des étoiles qu’il rencontrera ira en augmentant. Le maximum s’observera au centre même.

L’augmentation graduelle d’intensité, du bord au centre, que présente toute nébuleuse en apparence circulaire, peut aussi être considérée comme la preuve manifeste de la forme globulaire, de la forme sphérique du groupe stellaire.

Il est facile de pousser ces considérations plus loin.

  1. Je ne puis résister à la tentation de consigner ici deux observations curieuses de James Dunlop. Cet astronome, pendant son séjour à Paramatta (Nouvelle-Hollande), remarqua, par 11h 29m 20s d’ascension droite, et par 29° 16′ de distance polaire australe, une nébuleuse résoluble de 10′ de diamètre dans laquelle trois étoiles rouges et une étoile jaune brillaient, avec ces genres particuliers de lumière, au milieu d’une multitude d’étoiles blanches. Une fois, son puissant télescope dirigé par 18h 49m 5s d’ascension droite et 53° 10′ de distance polaire, lui offrit une nébuleuse de 3′ 1/2 de diamètre, composée tout entière d’étoiles bleuâtres.