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LIVRE XI. — NÉBULEUSES.

qui, comme les premières, se touchaient presque, et quatre autres semblaient briller à travers un nuage, de telle façon que l’espace qui les environnait paraissait beaucoup plus lumineux que le reste du ciel, qui était entièrement noir. On eût cru volontiers qu’il y avait une ouverture dans le ciel qui donnait jour sur une région plus brillante. »

En 1716, Halley, faisant le dénombrement des nébuleuses connues, n’en trouvait encore que six : les deux que nous venons de citer et quatre autres sur lesquelles nous allons donner quelques détails.

La première de ces quatre nébuleuses est d’une étendue considérable ; elle semble formée (fig. 116) de quatre masses distinctes dont l’une se divise à son tour en trois parties. Halley attribuait la découverte de cette nébuleuse à Abraham Ihle, mais elle avait déjà été remarquée par Hévélius avant 1665 ; elle est située entre la tête et l’arc du Sagittaire.

Vient en second lieu la nébuleuse située près de ω du Centaure ; Halley la trouva dès l’année 1677, pendant qu’il travaillait au catalogue des étoiles du ciel austral ; elle a une forme ronde remarquable (fig. 117).

Halley mentionne encore une nébuleuse située près du pied droit ou boréal d’Antinoüs que Kirch aperçut en 1681.

Enfin, en 1714, Halley fit la découverte de la nébuleuse située dans la constellation d’Hercule, sur la ligne droite qui joint ζ et η des cartes de Bayer (fig. 122) ; elle est magnifique à voir à l’aide d’un télescope puissant ; elle est frangée sur les bords de prolongements remarquables.

Pendant son séjour au cap de Bonne-Espérance, La-