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ASTRONOMIE POPULAIRE.

Dans ce qui précède, nous avons enregistré au nombre des étoiles nouvelles seulement ceux de ces astres qui, par leur éclat, frappaient tous les yeux. En descendant aux étoiles beaucoup moins brillantes, notre catalogue pourrait être notablement augmenté ; nous pourrions dire, par exemple, que, dans la nuit du 28 avril 1848, M. Hind aperçut une étoile de cinquième à quatrième grandeur dans une région d’Ophiuchus, dont les coordonnées étaient à cette époque de 16h 50m 59s d’ascension droite et 12° 39′ 16″ de déclinaison australe.

L’habile astronome croit pouvoir assurer qu’avant cette observation aucun astre jusqu’à la dixième grandeur n’existait en cet endroit. Depuis le moment de sa découverte l’étoile continua à diminuer sans changer de place, et avant que la saison rendît les observations impossibles, elle avait à peu près disparu ; sa couleur était rougeâtre. Cette couleur rougeâtre dans les très-petites étoiles variables, est assez ordinaire, mais on pourrait citer de nombreux exemples du contraire.


CHAPITRE XXXI

des diverses explications données des étoiles nouvelles


Lorsque l’étoile nouvelle (je ne dis pas périodique) et si brillante de 1572, fit inopinément et brusquement son apparition dans Cassiopée, la doctrine péripatéticienne de l’incorruptibilité des cieux n’était pas aussi judaïquement admise qu’on l’a supposé. Plusieurs astronomes, entre autres Tycho-Brahé, soutinrent, en effet, que cette étoile